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Édition du Lundi 22 juin 2015 |
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L'édito de Charles : |
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Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Pour le moment, tout se passe comme prévu, ou plus précisément comme il était prévisible que cela se passe.
Imaginez que vous soyez un pays européen endetté jusqu’au cou et sans espoir, malgré tous les efforts que vous pourrez consentir, de parvenir à rembourser ne serait-ce que la moitié de vos dettes. Que faites-vous ?
Dans un premier temps, vous gagnez du temps avec la complicité de vos partenaires et de vos créanciers car finalement, cela arrange bien tout le monde de ne pas avoir à constater de faillite et d’obliger tout le monde à prendre ses pertes.
Gagner du temps !
Pour gagner du temps, il faut évidemment faire croire que l’on va faire quelque chose d’utile. Alors pendant des années, nous avons assisté à la ruine consciencieuse du peuple grec et au transfert hallucinant de l’ensemble des dettes de la Grèce du secteur privé bancaire vers le secteur public et les États européens. Évidemment, ce hold-up à presque 400 milliards d’euros a été habillé sous les atours séduisants de « plan de sauvetage », de « mécanisme européen de stabilité » et autre pieux mensonge. La réalité c’est qu’au bout du compte, nous allons payer. Nous, les peuples d’Europe, les « con-tribuables », et nous paierons soit par l’impôt, soit par la baisse de notre monnaie si nous devions en imprimer beaucoup. Nous paierons bien sûr tout en sachant que les Grecs, eux, paient déjà depuis 7 ans de calvaire et de souffrance.
Seuls les idéologues et les « manipulés » veulent croire que les Grecs sont coupables. Vous sentez-vous coupable de la dette de la France ? Moi non. Mais cela n’empêche pas le système de m’en rendre redevable. Pour paraphraser le célèbre « responsable mais pas coupable » de Fabius lors de l’affaire du sang contaminé, nous pourrions dire de la dette que nous sommes « redevables mais pas coupables ».
Bref, dans cette tragédie grecque évidemment, tout le monde est perdant, tout le monde sauf… les banques, et en particulier les banques allemandes.
La crise économique devient une crise politique
Puis, il arrive un stade de souffrances enduré par les peuples qui amène au point de non-retour, ou plus exactement au point de rupture lié à la « non-peur ». Cela peut se résumer par « nous n’avons plus rien à perdre ».
Il faut toujours attendre ce point-là avant de voir les lignes bouger de façon significative. Peu ou prou tant que la majorité des gens et d’un peuple pensent qu’ils « ont encore à perdre », la stabilité sociale est globalement assurée. Lorsque vous les ruinez, lorsque vous les humiliez et que vous les affamez, la tentation d’actes impossibles auparavant apparaît.
Se rapprocher de la Russie, faire défaut, rester dans l’euro…
Alors mettons-nous à la place du gouvernement grec. Il n’a pas tellement d’options, et la plus élégante et la plus évidente consiste à aller chercher de l’aide auprès de Moscou et de la Chine pour « diversifier » ses partenaires et ses bailleurs de fonds.
Pour la Russie, c’est assez facile. En pleine crise avec l’Europe et les États-Unis, sous embargo, la Russie a besoin de desserrer l’étau des sanctions. Réussir à désunir l’Europe est donc une bien meilleure idée que de se lancer dans une guerre nucléaire apocalyptique. Logiquement, la Russie est donc bienveillante naturellement à l’égard d’Athènes parfaitement en mesure de provoquer une crise grave en Europe et en particulier dans l’eurozone, ou encore de bloquer certains processus de décision au niveau de Bruxelles.
Finalement, tout ça tombe encore mieux car la Russie, en pleine crise ouverte avec l’Ukraine, cherche un nouveau chemin pour approvisionner l’Europe avec ses gazoducs. Pourquoi donc ne pas passer par la Grèce moyennant finances… C’est évidemment l’accord qui a été trouvé ce week-end, lors du sommet économique en Russie et qui permet à l’équipe de Tsipras d’augmenter les enchères pour les nouvelles « négociations de la dernière chance ».
Il ne faut pas oublier que désormais, la Grèce est en excédent primaire. Cela veut dire que si la Grèce ne rembourse pas ses dettes, eh bien figurez-vous qu’elle est en excédent budgétaire et qu’elle dépense tous les jours un peu moins qu’elle ne rentre d’impôts… Eh oui… les vilains Grecs qui ne payent rien payent suffisamment désormais pour que leur État dépense moins qu’il ne gagne. L’inverse de la France, vous l’aurez compris. Cela veut dire que la Grèce n’a pas besoin d’emprunter (en dehors du fait de rembourser ses dettes).
Le fait de faire défaut serait donc certainement beaucoup moins gênant que beaucoup de ne le disent… À partir du moment où la Grèce dit « je ne paye plus », ce n’est plus la Grèce qui a un problème mais ses créanciers, c’est-à-dire nous, en autres les Français, et avec les 68 milliards de dettes moisies grecques que Sarkozy et Hollande se sont précipités à racheter à nos banques pour les débarrasser de cette épée de Damoclès (encore bien un grec celui-là sans doute), c’est bien Bercy qui va devoir constater une perte de 68 milliards… Et pour ne pas constater 68 milliards de pertes (et donc augmenter les impôts d’autant), on sera nettement plus susceptible d’accepter un accord où on efface la moitié de la dette grecque, genre 34 milliards d’euros, mais… sur 10 ans, genre 3,8 milliards de remise de dette chaque année… Comme ça Bercy ne doit trouver « QUE » moins de 4 milliards par an, ce qui n’est pas du tout la même chose que 68 milliards là, maintenant, tout de suite…
Et finalement, s’il y a un accord sur la dette grecque, alors il n’y a plus défaut… et comme il n’y a jamais vraiment eu défaut mais « négociations », alors la Grèce peut rester dans l’euro….
En restant dans l’euro, la Grèce évite de réintroduire sa propre monnaie et de voir cette dernière se dévaluer très fortement. Oui, qui voudrait vendre un produit à la Grèce en étant payé en futurs nouvelles « drachmes » ? Personne. Donc la monnaie grecque s’effondrerait et la crise sociale pourrait empirer. Dans un premier temps, rester dans l’euro permettrait, comme lors de la faillite des banques chypriotes, de sauver une partie de la monnaie des gens (même si ces derniers ont été largement ruinés). Puis, dans un deuxième temps, la Grèce pourrait sortir de l’euro une fois un large accord trouvé avec ses créanciers sur l’allègement de la dette pour rendre cette dernière soutenable et remboursable.
Ce que je viens de vous expliquer, c’est la stratégie que j’appliquerais si j’étais au gouvernement grec, que je n’étais pas corrompue par l’Europe et par les banques… et si évidemment je n’avais pas peur de me faire assassiner…
De purement économique le dossier grec devient géopolitique !
Pour le moment, c’est en tout point la stratégie appliquée par Tsipras. La question est jusqu’où ira-t-il ?
Car au moment où j’écris ces lignes, Tsipras et Varoufakis, qu’il est de bon ton de prendre pour des abrutis et des imbéciles, ont réussi à transformer le dossier grec qui était purement économique en un dossier totalement géopolitique en faisant rentrer la Russie et prochainement la Chine dans l’équation.
La diplomatie grecque n’est pas restée inactive et l’équipe de Tsipras, à défaut d’opter pour une stratégie qui sera forcément gagnante, a pour le moment réussi à réorienter l’avenir de la Grèce.
L’Europe peut-elle aller au clash avec la Grèce ? L’Europe préfère-t-elle prendre ses pertes ? L’un des problèmes est la sortie de la Grèce de la zone euro. En effet, si la Grèce sortait, cela serait la preuve que l’euro n’est pas irréversible et ce serait le début officiel de la monnaie unique. Alors finalement, dans tout cela, je me demande si au-delà des postures, la Grèce comme ses partenaires européens ne partagent pas un point d’accord essentiel à savoir, paradoxalement, la sauvegarde de l’euro.
Et pour les pays européens, sauver l’euro, combien ça vaut ? Si Paris valait bien une messe, l’euro vaut sans doute bien une Grèce…
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
Charles SANNAT
(pour m’écrire charles@lecontrarien.com)
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.
« L’Assemblée nationale est toujours otage de Thomas THÉVENOUD qui est toujours député. Pensons à elle. Ne l’oublions pas. »
(Pour protester pacifiquement et avec humour, n’hésitez pas à reprendre cette formule en bas de tous vos mails, de vos articles ou de vos publications, il n’y a aucun droit d’auteur !!)
http://www.lesechos.fr/monde/europe/021152610618-tsipras-obtient-le-soutien-de-poutine-pour-laider-face-a-leurope-1130228.php#xtor=RSS-52
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Je vous invite à lire l’édito du jour pour compléter vos réflexions au sujet de la Grèce. Nous sommes arrivés au bout d’un processus et nous rentrons dans une nouvelle étape. La question est » la Grèce va-t-elle sortir ou pas ? ».
Charles SANNAT
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© Flickr/ Duncan Hull
Syriza, le parti au pouvoir grec, considère que la nationalisation du système bancaire est une solution qui pourrait mettre fin à la crise de la dette souveraine du pays, confie à Sputnik, Stefanos Samoilis, député du parti et président de la Commission permanente des affaires économiques au parlement grec.
Les efforts de ces derniers mois sont entièrement centrés sur l’obtention d’un accord avec nos partenaires européens pour éviter toute décision unilatérale, cependant le défaut n’est pas la conséquence que la Grèce veut éviter à tout prix.
« Notre objectif principal est de signer un accord qui répond aux intérêts de la majorité et, en même temps, n’aggrave pas leurs problèmes, faisant semblant qu’on a trouvé la solution après avoir signé un accord sur la politique économique », souligne M.Samoilis.
Pourtant, la nationalisation du système bancaire ou la création d’une banque publique est l’une des promesses et un but politique pour Syriza. « Les contribuables grecs ont payé pour l’insolvabilité et la recapitalisation de leurs banques sans rien obtenir en contrepartie », explique Stefanos Samoilis, car le refus des banques de jouer leurs rôles dans la stabilisation de la situation et l’incapacité de fournir des liquidités suffisantes ont déjà assez ébranlé l’économie grecque. Cependant ce ne sera pas obligatoirement la nationalisation de toutes les banques, une banque nationale suffira à offrir la possibilité de financement au profit de la nation », a-t-il ajouté.
Les négociations avec les partenaires de la Grèce vont déterminer, si le pays continuera à accepter la politique d’austérité et le modèle économique imposé qui ne mène pour le moment qu’à la destruction du système de sécurité sociale au profit des grandes entreprises ou si la Grèce et l’UE changeront de stratégie au profit d’une solution durable. Autrement dit, si l’UE insiste sur la même politique absurde la Grèce sera contrainte de trouver une autre issue.
M.Samoilis souligne, que le Grexit (contraction des mots « Grèce » et « exit » pour désigner la sortie de la Grèce de la zone euro) sera beaucoup plus pénible pour l’Union économique et monétaire de l’UE que pour l’économie de chacun des États membres.
Il commente ainsi la perspective de la sortie de la Grèce de la zone euro : « Je ne pense pas qu’outre la politique d’austérité, quelque chose d’autre (de plus pénible, ndlr) puisse être « un suicide » pour la Grèce. »
Rappelons que l’Islande a trouvé une façon originale de sortir de la crise économique, ce qui l’a sauvée. En 2008, en raison de la crise financière, les trois plus grandes banques islandaises se sont effondrées, le désastre économique avait secoué le pays. Pourtant, les autorités ont trouvé un moyen de sortir de cette situation, en refusant de fournir un soutien financier aux banques.
Il paraît donc que le temps est venu de sortir des sentiers battus.
Lire la suite : http://fr.sputniknews.com/economie/20150619/1016627100.html#ixzz3diEuP2Qv
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Bon, évidemment, il prêche pour sa paroisse, tout en sachant que la baisse du rouble permet effectivement aux Américains de faire leurs courses en Russie pour pas trop cher.
Pour le moment, je ne comprends toujours pas les raisons qui poussent à ce psychodrame entre Russes et Américains et à cette nouvelle guerre
froide. Il n’y a strictement aucune raison. Aucune, et la Russie ne menace pas plus l’hégémonie US que la Chine, je dirais même nettement moins que la Chine…
Alors modestement, tout cela reste pour moi un immense mystère.
Charles SANNAT
La baisse du rouble a rendu les actifs en Russie moins chers, ce qui n’a pas tardé à stimuler l’intérêt des milieux d’affaires occidentaux pour les investissements dans ce pays, estime le président de la Chambre de commerce américaine à Moscou.
Malgré les menaces des congressistes américains, Washington ne durcira pas les sanctions économiques contre Moscou, a annoncé à l’agence Sputnik Alexis Rodzianko, président de la Chambre de commerce des États-Unis en Russie.
« Ces menaces constituent, me semble-t-il, une tentative d’orienter les événements dans le bon sens. Cependant, j’ai l’impression que ni l’Europe, ni les États-Unis n’ont envie d’infliger de sanctions supplémentaires dans la situation actuelle », a déclaré Alexis Rodzianko dans les couloirs du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew avait auparavant indiqué que Washington était prêt à durcir ses sanctions s’il trouvait que la Russie violait les accords de Minsk en Ukraine. L’ambassadeur des États-Unis à Kiev, Jeffrey Payet, a également fait savoir que l’Occident augmenterait le « prix économique » pour la Russie si cette dernière ne respectait pas les « engagements qu’elle avait contractés en signant les accords de Minsk ».
« Les membres du Congrès ont dit leur mot. Ils ont adopté une loi, mais ce texte n’est qu’une recommandation. C’est donc au président qu’il appartient de prendre la décision définitive », a affirmé M. Rodzianko.
Tout en soulignant que la Russie « offrait de bonnes perspectives pour les milieux d’affaires américains et européens », le président de la Chambre de commerce des États-Unis à Moscou a espéré que les autorités russes engageraient les réformes nécessaires pour améliorer le climat d’investissement.
Lire la suite : http://fr.sputniknews.com/economie/20150620/1016633780.html#ixzz3diEgiIqu
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Le Forum de Saint-Pétersbourg c’est un peu à mi-chemin entre un Davos russe et une foire commerciale. On s’y rencontre, on y fait clairement de la géopolitique et on y parle de l’avenir de la planète en dehors des Américains et de leurs valets européens.
C’est lors de ce forum que Tsipras, le Premier ministre grec, vient de
finaliser l’accord sur le gazoduc russe.
Charles SANNAT
© Sputnik. Igor Russak
Plus de 200 accords, mémorandums et contrats ont été signés lors du 19e Forum économique international de Saint-Pétersbourg pour un montant total de 5,3 milliards d’euros.
Le montant total des contrats signés dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) s’élève à 293,4 milliards de roubles (5,3 milliards d’euros), a annoncé samedi lors d’un point de presse le conseiller du président russe et secrétaire responsable du comité d’organisation du Forum, Anton Kobiakov.
« Le montant des contrats conclus dans le cadre du SPIEF s’élève à 293,4 milliards de roubles », a déclaré M.Kobiakov, soulignant que ce chiffre ne constituait pas un secret commercial.
Selon lui, 205 accords, mémorandums et contrats ont été signés lors du Forum. Cette année, le Forum de Saint-Pétersbourg se déroule du 18 au 20 juin et réunit des chefs d’État et de gouvernement, des dirigeants de grandes entreprises, des experts et des responsables officiels russes. Cette rencontre se tient sous la devise : « Temps d’agir : efforts communs pour la stabilité et la croissance ».
Lire la suite : http://fr.sputniknews.com/economie/20150620/1016632858.html#ixzz3diG0TsRs
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Cette semaine, il a bien sûr été surtout question de la Grèce, avec ses créanciers au bord de la banqueroute. La triple pression de la troïka (FMI – BCE – UE) qui s’exerce actuellement sur le pays est dangereuse à au moins deux niveaux : si la Grèce fait défaut, cela coûtera 68 milliards d’euros aux Français et au niveau
politique, tout indique que nous nous dirigeons tout droit vers une « démocrature », une dictature fardée des attributs de la démocratie. Quelle que soit l’issue prise sur le sort de la Grèce, tout le monde va devoir payer, individuellement et collectivement. Et il serait bon de posséder des actifs de protection dès maintenant.
L’échec de l’Eurogroupe
Les Grecs seraient-ils des sortes de « migrants économiques » de la zone euro dont on ne sait quoi faire ? Dans les deux cas, aucune décision n’a été prise concernant leur sort. « La réunion de la zone euro consacrée à la situation économique d’Athènes s’est conclue dans la soirée de jeudi 18 juin sans accord, ni décision, après un peu moins d’une heure et demi de discussions.
(Sur Le Monde ce vendredi 19 juin)
Rien n’était de toute façon attendu de cette réunion de l’Eurogroupe prévue depuis longtemps. Du coup, une réunion d’urgence a été déclenchée ce vendredi 19 juin, en attendant la vraie échéance, qui sera celle du Conseil européen les 25 et 26 juin prochains.
Bienvenue en « démocrature »
Qu’est-il demandé aux Grecs ? Eh bien de continuer de faire des efforts, de réduire les retraites des retraités déjà exsangues, « d’accepter de faire des compromis raisonnables pour éviter un sort catastrophique » (dixit le Commissaire européen Pierre Moscovici).
Le problème étant que la Grèce doit rembourser 1,6 milliard d’euros au FMI avant le 30 juin, alors que ses caisses sont vides. Si elle ne le fait pas, elle sera en défaut de paiement sur sa dette, elle fera faillite.
Selon le penseur Caleb qui résume avec concision la situation de la Grèce en Europe, tout dépend d’un seul et unique décideur : l’Allemagne. En fonction de la décision qu’elle prendra, il y a 3 scénarios possibles :
- elle accepte les propositions de la Grèce en mettant l’Europe à contribution pour éviter que la Grèce soit en défaut ;
- elle refuse d’aider la Grèce qui se retrouve en défaut, ce qui coûtera 160 milliards d’euros à l’Europe, avec tous les risques que cela comprend ;
- l’Allemagne sort de l’Europe et forme un autre groupe avec les États les plus riches.
Quelle que soit la décision prise pour la Grèce, l’Europe devra mettre la main à la poche. Et la France, dans sa précipitation à faire passer en force la loi Macron, celle sur le terrorisme et le renseignement… semble se préparer au pire. Selon Caleb, ce n’est pas l’Europe qui risque de s’effondrer, mais l’euro.
« Ce n’est qu’une fois l’Europe « harmonisée » et sous le joug d’une « démocrature » encadrée légalement que pourront se régler les problèmes monétaires tels que la dette et le chômage, et l’euro se laisser remplacer par « autre chose ». »
Nous vous invitons à lire la note de blog de Caleb, extrêmement claire(voyante) sur le sujet.
Non, la crise n’est pas finie
Rappelez-vous, tout a démarré en 2008. Cela paraît lointain maintenant (en ce qui me concerne, je m’en souviens très bien puisque j’étais en Grèce à ce moment-là), mais elle est toujours là.
La croissance repart mais quelle bonne nouvelle ! Le pouvoir d’achat a augmenté ? Merveilleux !
Mais difficile d’avoir recours à la méthode Coué quand on regarde le fond de son porte-monnaie.
Charles Sannat nous rafraîchit la mémoire à ce sujet, dans le Contrarien de ce 19 juin.
Et l’or dans tout ça ?
Parce que c’est quand même notre sujet central. Avec un défaut de la Grèce et les risques que cela pourrait engendrer – effondrement des banques, éclatement de l’Euro, et de l’Europe –, le cours de l’or pourrait chuter car pour les investisseurs, l’or serait passé dans la catégorie des placements à risque… Eh oui car l’or papier est une valeur boursière. Et ils ont certainement été échaudés par la baisse du cours de l’or au début de la crise, en 2008.
Le cours de l’or papier avait chuté de 20 %, alors que la prime du Napoléon 20F s’envolait et son prix aussi. Il se négociait en France entre 30 % et 50 % au-dessus de la valeur qu’il contenait, quel que soit le marché.
C’est qu’en cas de crise majeure, l’or physique joue son rôle de valeur refuge. Peu importe le cours de son « équivalent papier », dans une telle situation, la vente de pièces en or d’investissement amortit les pertes engendrées par les placements boursiers et protège le patrimoine, d’où la différence, encore une fois, entre or de bourse et or physique.
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